La laïcité, dans sa définition courante, à savoir, la séparation des religions et de l'État, est une bonne chose. Celui-ci n'a ni à favoriser, ni à marginaliser une religion par rapport à une autre, il doit rester neutre vis-à-vis de celles-ci. Les individus, quant à eux, ont tout à fait le droit d'exprimer leurs croyances et de pratiquer leur religion.
Une première question se pose : Peuvent ils s'exprimer et pratiquer celle-ci dans l'espace public ?
Pour moi Oui. Du moment qu'elle respecte les libertés de chacun.
En faisant l'inverse, c'est à dire en interdisant aux individus toutes les pratiques religieuses dans l'espace public, cela favorise le repli des communautés religieuses sur elles-mêmes, qui ne se sentent pas reconnues et prises en compte par l'ensemble de la société et empêche des personnes ayant des croyances différentes de se rencontrer, de discuter ensemble ou de partager leurs expériences et leurs visions du monde. Que devient le vivre-ensemble avec cette interdiction ?
Je ne dit pas que cela est plus facile au contraire, cela demande à tous, de débattre et de décider collectivement ce qui est possible de faire ou non, d'être tolérants vis-à-vis des religions que nous ne pratiquons pas, mais cela dit ce serait une vie bien plus riche qu'aujourd'hui.
Une deuxième question peut se poser: Doit on étendre la laïcité à l'ensemble des croyances, autres que religieuses ?
Pourquoi pas, mais dans ce cas, il est alors très difficile de séparer l'État de toutes ces croyances. En effet, lorsque l'on veut faire société, et que l'on met en place un état comme structure, il y a forcément des croyances en chacun de nous, que nous admettrons comme vraies et qui formerons la base de cette société.
La laïcité deviendrai alors un concept relatif à une période et donc changeant et non plus absolu comme ça pourrait être le cas aujourd'hui. Certaines croyances seraient inévitablement favorisées.
Ce concept aurait il alors encore un sens ?